The only good system is a sound system
La culture sound system est apparue en Jamaïque dans les ghettos de Kingston (Jamaïque) à la fin des années 1940. Née de l’exclusion d’une population pauvre et noire, n’ayant pas accès aux salles de spectacles et aux clubs (monopolisées par les riches blancs et métisses), les Jamaïcains plus modestes diffusaient alors leur musique dans la rue1.
Le concept de « sound system » est d’abord devenu populaire dans les années 1950 dans les ghettos de Kingston. Les DJ chargeaient un camion avec un générateur, des platines vinyles et des haut-parleurs et installaient une fête de rue (street party). Au début, les DJ jouaient du R&B américain mais au fur et à mesure, la production musicale jamaïcaine se mit à s’étoffer et les sons prirent des sonorités locales typiques.
Les sound systems étaient de « grosses » affaires car ils représentaient un moyen sûr de se faire de l’argent dans une économie instable. L’organisateur (le DJ) pouvait faire du profit en demandant un petit droit d’accès et en vendant de la nourriture et de l’alcool. La concurrence était sévère entre les différents sound systems et deux DJs émergèrent comme des stars de la scène : Clement « Coxsone » Dodd et Duke Reid.
La popularité d’un DJ de sound system tenait surtout à sa capacité à jouer de la musique innovante. C’est pourquoi les deux DJs stars se mirent à la production de disques, augmentant non seulement leur potentiel mais réduisant leur utilisation de musique américaine. Au début, ils ne produisaient des titres que pour leur propre sound system, limités donc à une copie.
Ce qui commença par une simple copie du R&B américain fait par des musiciens locaux devint la première musique originale issue de Jamaïque : le ska. Au fur et à mesure que cette nouvelle tendance prit du succès, les deux DJs s’investirent de plus en plus dans la production. Le studio de production de Coxsone devint un studio réputé, alors que Duke Reid fonda le connu Treasure Isle.
À la suite de l’émigration de nombreux Jamaïcains vers l’Angleterre, les sound systems s’y implantèrent peu à peu. Ils finirent par se répandre dans différents pays en variant les différents styles de musique qu’ils produisaient, d’abord ska, rocksteady, reggae, dub, puis raggamuffin ou ragga – Jamaïque oblige – et enfin de plus en plus de musiques différentes, souvent électroniques, telles que l’électrodub, la hardtechno, la jungle, le drum and bass, etc.
C’est ce type de sound systems dub qu’ont côtoyé à leurs débuts les sound systems anglais, considérés comme les parents du « mouvement free party ».
En France, les sound-systems sont arrivés à la fin des années 1980 avec comme pionniers, Dread Lions, Reality, Youthman Unity, Kwame Nkrumah, High Fight, King Dragon, Blues Party, Stand Tall, Earthquake, Jah Wisdom, Ragga Dub Force, Ital Posse…
Aujourd’hui, il existe de nombreux sound-systems français, diffusant la musique jamaïcaine sous sa forme originale, le 45 tours, ou exclusive sous forme de dubplates specials (morceaux uniques joués par chaque sound).
La culture sound system est apparue en Jamaïque dans les ghettos de Kingston (Jamaïque) à la fin des années 40. Né de l’exclusion d’une population pauvre et noire, n’ayant pas accès aux théâtres et clubs (monopolisé). par les riches blancs et métis), les jamaïcains plus modestes diffusaient alors leur musique dans la rue.
Le concept de « système sonore » a gagné en popularité dans les années 1950 dans les ghettos de Kingston. Les DJ ont chargé un camion avec un générateur, des platines et des haut-parleurs et ont organisé une fête de rue. Au début, les DJ jouaient du R&B américain, mais peu à peu, la production musicale jamaïcaine s’est développée et les sons ont pris des tons locaux typiques.
Les sound system étaient une « grosse » affaire parce qu’ils étaient un moyen sûr de gagner de l’argent dans une économie instable. L’organisateur (le DJ) pourrait faire un profit en demandant un petit droit d’entrée et en vendant de la nourriture et de l’alcool. La concurrence était rude entre les différents sound systems et deux DJ se sont imposés comme des stars de la scène : Clement « Coxsone » Dodd et Duke Reid.
La popularité d’un DJ de sound system était principalement due à sa capacité à jouer de la musique innovante. C’est pourquoi les deux DJ vedettes se sont lancés dans la production d’enregistrements, augmentant non seulement leur potentiel mais réduisant leur utilisation de la musique américaine. Au début, ils ne produisaient que des morceaux pour leur propre sound system, donc limités à un exemplaire.
Ce qui a commencé comme une simple copie du R&B américain réalisé par des musiciens locaux est devenu la première musique originale de la Jamaïque : le ska. Au fur et à mesure du succès de cette nouvelle tendance, les deux DJ se sont de plus en plus impliqués dans la production. Le studio de production de Coxsone est devenu un studio de renom, lorsque Duke Reid a fondé la célèbre Treasure Isle.
Suite à l’émigration de nombreux Jamaïcains en Angleterre, les sound systems s’y sont progressivement implantés. Ils ont fini par se répandre dans différents pays en variant les différents styles de musique qu’ils produisaient, d’abord ska, rocksteady, reggae, dub, puis raggamuffin ou ragga – Jamaïque oblige – et enfin des musiques de plus en plus différentes, souvent électroniques, comme l’électrodub, la hardtechno , jungle, drum and bass, etc.
C’est à ce type de sound systems dub que les sound systems anglais, considérés comme les parents du « free party movement », se sont frottés à leurs débuts.
En France, les sound systems arrivent à la fin des années 1980 avec les pionniers de Dread Lions, Reality, Youthman Unity, Kwame Nkrumah, High Fight, King Dragon, Blues Party, Stand Tall, Earthquake, Jah Wisdom, Ragga Dub Force, Ital Posse …
Aujourd’hui, il existe de nombreux sound systems français, diffusant de la musique jamaïcaine sous sa forme originale, le 45 tours, ou exclusivement sous forme de dubplates spéciales (pièces uniques jouées par chaque équipe).